FOI ET TRADITIONS
Afin que vachers, bergers et boutillers des montagnes puissent assister à la messe dominicale, au 17ème siècle, le seigneur de Cropières va ériger sur la montagne du Puy Gros une chapelle qu’on appellera la « Chapelle du Cantal ».
La chapelle du Cantal n’est plus aujourd’hui qu’une ruine ouverte aux quatre vents mais elle fut durant plus d’un siècle un lieu de rassemblement des buronniers des montagnes du Carladez. On sait que pour l’Eglise catholique la pratique religieuse pour toutes les populations était une exigence, y compris pour les hommes qui partaient durant plusieurs mois dans les burons sur les estives des Monts du Cantal.
Un acte de fondation du 22 août 1687 nous apprend que Jean Rigal d’Escorailles, comte de Roussilhe, seigneur du château de Cropières fonde une chapelle à ses frais à l’abris d’un versant du Puy Gros à 1594m d’altitude, le long de la Via Celtica. Située au dessus du village de Pailherols elle fut destinée à servir de chapelle aux bergers des hautes terres de pâturage afin de leur assurer le service religieux pendant la saison d’estive. Elle fut dédiée à Saint-Jean-Baptiste. Le comte la dota d’une rente annuelle et perpétuelle pour le traitement du prêtre desservant et pour l’entretien de l’édifice.
Le lieu d’implantation de cette chapelle au lieu-dit les Casalous, correspondait à la limite de six paroisses ayant sur leur territoire de nombreux burons : Malbo, Brezons, Saint-Jacques-des-Blats, Thiézac, Saint-Clément et Raulhac.
Ainsi, la messe fut dite les dimanches et jours de fête du 15 mai au 15 octobre régulièrement jusqu’à la Révolution qui provoqua l’arrêt du service religieux. La chapelle fut alors vendue aux enchères et achetée par la ville d’Aurillac le 6 septembre 1790. Le bâtiment n’étant plus entretenu il disparu rapidement sous les broussailles et se désagrégea sous l’action des rudes conditions climatiques pour ne plus former qu’une ruine dont une partie des pierres serviront à la construction de l’église du village de Vigouroux.
La chapelle n’était pas très grande. Orientée de l’est à l’ouest, elle comportait un vaisseau voûté de 11,50 mètres de long et 7 mètres de large. . Elle était couverte de lauzes et possédait un clocher à peigne à une cloche.
En 1997, un habitant du pays s’entêta à retrouver les fondations de la chapelle. Lorsqu’il découvrit le sol dallé, il redessina le monument en remontant les bases des murs en pierre et termina son travail en édifiant une croix rustique en basalte. Depuis 1998, une messe est de nouveau célébrée l’été de temps en temps en souvenir des bergers qui ont marqué de leur empreinte la montagne du Puy Gros.
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