TOITURE DES BURONS DU CANTAL
Le chaume fut la couverture la plus courante depuis les gaulois jusqu’au 19ème siècle dans les vallées comme sur les bâtiments d’estive. Les paysans vivaient en autarcie, la paille, le roseau ou genêt se trouvaient sur place dans les vallées et chacun pouvait couvrir et entretenir sa maison et les bâtiments annexes, notamment les burons d’altitude.
Les artisans chaumiers étaient peu nombreux autrefois. Les paysans étaient donc très souvent chaumier d’occasion, les buronniers aussi. Le toit en chaume ne nécessitait pas forcément une main d’œuvre professionnelle. Pour les réparations et l’entretien général on pratiquait l’échange de services. Cette pratique existait donc aussi pour les constructions sur "les montagnes".
Le chaume une couverture végétale traditionnelle :
Avec le chaume, les anciens pratiquaient déjà le développement durable
- Paille de seigle : le chaume est la tige du seigle
- Produit renouvelable, insensible au gel, à la grêle et à la neige.
- Récolte : après la moisson à la faucille ou à la faux
- Gerbe ou kiès 40cm (5kg)
- Gerbes de faîtage : repliées sur l’autre versant en alternance et souvent surépaisseur
- Pose : 10 kiès au m2, souple et facile à employer
- Poids au m2 : 25 à 35kg
- Epaisseur du chaume 30cm pour une parfaite étanchéité. Il permet d’épouser la forme de la charpente et de rattraper l’irrégularité du toit en réglant l’épaisseur du chaume
- Isolation thermique : le chaume ne transmet pas la chaleur du soleil à l’intérieur de l’habitation. Il représente une couche d’air épaisse
- Isolation acoustique : la pluie ne fait pas de bruit en tombant sur le toit
- Charpente : légère donc économique en bois
- Chevrons formant fermes : tous les mètres
- Liteaux chevillés : tous les 25 à 30 cm
Inclinaison de la pente de la charpente : 40 à 50 degrés pour éviter la stagnation de l’eau et de la neige
- Durée d’un toit : 40 ans minimum (15 ans pour le genêt)
- Entretien : après 25 ans le chaume s’amenuise, il faut combler les vides et retrouver de l’épaisseur par de nouvelles gerbes. Un toit en chaume était rarement refait entièrement, mais morceau par morceau.. et ça se voyait au niveau de la couleur.
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