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TOITURE DES BURONS DU CANTAL
Les charpentes, un héritage de savoir-faire
Les charpentes, un héritage de savoir-faire

Inexistantes dans les premiers burons voûtés, les charpentes ont fait leur apparition avec les védélats afin de pouvoir aménager un volume habitable important à l’étage. Les burons construits dans la dernière moitié du 19ème siècle et après seront couverts en ardoises permettant la création de charpentes plus légère mais très résistantes pour suporter la neige en hiver.

Les charpentes donnent la pente du toit et le nombre de ses pans étaient conçu en fonction du matériau de couverture, de sa nature, végétale ou minérale, de son poids, d’exigences techniques particulières, mais surtout de traditions locales et des conditions climatiques.

La plupart des charpentes sont l’œuvre d’artisans ; charpentiers, menuisiers, couvreurs ou maçons travaillant avec le concours du constructeur, et du voisinage. Les charpentes des maisons traditionnellesdes fermes et des bâtiments d’estive répondent aussi à des modèles culturels qui ont ainsi donné un certain nombre de caractéristiques au bâti rural du Cantal. Les charpentes constituent un héritage de savoir-faire

La charpente de base est donc composée d’au moins un triangle vertical, la « ferme, formée de deux « arbalétriers » reliés à leur base par un « entrait » et reposant sur les murs-pignons. Chaque ferme est consolidée par un « poinçon » qui est en fait l’hypoténuse du triangle, et qui est consolidé par des « contre-fiches » placées entre les poinçons et l’arbalétrier pour empêcher celui-ci de fléchir.

Les fermes sont reliées entre elles par la panne faîtière (la poutre délimitant l’arrête du toit) et les pannes transversales, pièces de bois horizontales, espacées de deux mètres environ, portées par les arbalétriers.

Les pannes reçoivent les chevrons, parallèles aux arbalétriers et disposés à intervalles réguliers pour recevoir les petites lattes de bois ou les planches perpendiculaires aux chevrons, destinées à supporter et à fixer les matériaux de couverture.

Plus le toit est important, et lourde la charge de la couverture, plus on utilise de bois de section importante avec chacun sa fonction particulière.

Les « sablières » sont les pièces de bois reposant sur les murs. La « noue » se situe au point de rencontre de deux toits dans les constructions en équerre ou à la base des lucarnes. D’autres pièces essentielles existent encore sur les charpentes de nos maisons traditionnelles ‘aisseliers, jambettes, « coyaux, « chantignoles »…Elles ont toutes pour fonction de soulager au maximum les pièces porteuses.

La tradition du tracé de la charpente

Les charpentiers traçaient et taillaient d’avance l’ensemble des pièces qui allaient former la charpente de la construction. Des marques étaient apposées qui permettaient de reconnaître les pièces et de les poser convenablement. De nombreuses charpentes d’origine des burons possèdent encore le témoignage de cette pratique. Les marques taillées au ciseau sont encore visibles.

La jambette, cette petite pièce de bois légèrement inclinée a pour fonction de soulager le pied de l’arbalétrier d’une ferme ou un chevron. Ce système est très employé pour les charpentes de granges notamment aux toitures à forte pente. Les charpentes de burons n’échappent pas à cette technique typiquement auvergnate.

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Sources : site cezalliersianne.asso.fr