X Fermer
LA TRAITE AU PARC
Une organisation bien rodée
Une organisation bien rodée

C’est principalement la traite des vaches qui rythmait la journée de travail au buron. Elle avait lieu deux fois par jour, le matin à partir de 5 heures et le soir dès quinze heures. Pour une soixantaine de laitières, la traite durait à peu près deux heures et demie. De ce recueil quotidien du lait, l’or des buronniers, dépendait toute l’activité fromagère du buron. La traite exigeait donc une organisation bien rodée.

Pour la traite du petit matin, les veaux étaient sortis du védélat ou ils passaient la nuit. Les vaches, étaient dans le parc depuis le soir. La première vache devait être impérativement la même à chaque traite ainsi que la dernière.

Pour l’amorce, le pâtre conduisait le veau vers sa mère assujetti par le cou grâce à une corde. Pour une Salers, pas de veau, pas de lait. On laissait téter le jeune animal une minute, puis on lui attachait la tête à la patte avant gauche de sa mère. La traite pouvait alors commencer pour le vacher bien assis sur la selle après avoir donné à la vache un peu de sel.

La traite finie, on laissait les veaux téter, puis ils étaient séparés de leur mère. Toutes les deux ou trois vaches, le lait était transféré dans la gerle à travers une étamine de chanvre afin de filtrer les impuretés. Les gerles étaient convoyées vers le buron à l’épaule ou en charrette.

Pour la traite du soir se répétait le même dispositif